Quel est l’impact des acouphènes sur la santé ?

Qu’est-ce qu’un acouphène ?

Les spécialistes de l’audition définissent un acouphène comme une « sensation auditive anormale ». Les personnes en souffrant perçoivent des bruits dans leur tête ou dans leur oreille sans qu’il y ait pour autant de bruit à l’extérieur. On distingue deux sortes d’acouphènes : les acouphènes dits « objectifs » et les acouphènes dits « subjectifs ». Les acouphènes objectifs ne sont représentés dans la population qu’à hauteur de 5%. Ils sont la résultante d’un « vrai » bruit produit par un des organes. Lorsqu’un individu souffre d’acouphène objectif, les médecins en recherchent la cause et proposent un traitement s’il en existe un. Mais les acouphènes rencontrés le plus souvent sont subjectifs. Ils renvoient à un bruit produit par le système auditif. La personne victime de l’acouphène est la seule à entendre ce son. Selon les personnes, le bruit peut être constant ou ponctuel.

A quoi ressemble un acouphène ?

Vous entendez des sons dans votre oreille et vous demandez si ce n’est pas un acouphène ? Pour vous aider à identifier votre trouble auditif, voici les différentes formes sonores que peuvent prendre les acouphènes : -Un bourdonnement ; -Un sifflement ; -Un craquement ; -Un bruissement ; -Un cliquetis ; -Un grincement ; -Un chuchotement ; -Une sonnerie ; -Un bruit de moteur ; -Un froissement ; -Un bruit de musique interminable ; -Un grésillement. L’acouphène peut toucher une oreille ou les deux. Certaines personnes entendront un son grave alors que pour d’autres personnes, il sera aigu. Le volume des acouphènes peut être fort ou faible.

Quelles conséquences entraîne un acouphène sur le quotidien ?

Les conséquences d’un acouphène varient d’une personne à l’autre. Tout dépend de l’intensité et de la fréquence du phénomène. Par ailleurs, la perception de la douleur est elle aussi subjective. Il arrive très souvent que l’acouphène provoque une douleur chronique, et qu’il en devienne de ce fait invalidant. Ce type d’acouphène peut générer des insomnies, des dépressions, des difficultés à se concentrer, du stress ou encre de l’irritabilité. Dans 40% des cas, les acouphènes sont associés à une hyperacousie. Celle-ci consiste en une sensibilité très forte aux bruits émis dans l’environnement de l’individu. Vie personnelle, professionnelle et sociale sont donc susceptibles d’être impactées par les acouphènes.

Comment traiter des acouphènes ?

Il n’est pas toujours évident de se débarrasser des acouphènes. Cela dit, il existe plusieurs méthodes soulageant les patients.

Le neurofeedback

Les médecins tentent de créer une autorégulation du cerveau. Cela aide à supprimer des automatismes défaillants associés à l’action du système nerveux. Le cerveau du patient peut se réorganiser et fonctionner de manière plus optimale. Il se sert pour cela du retour d’informations qui lui est fait.

La prothèse auditive

Il en existe deux sortes, les prothèses auditives intra-auriculaires et les prothèses auditives en contour d’oreille. Chaque patient ayant des acouphènes reçoit une prise en charge adaptée à ses besoins. Pour commencer, l’audioprothésiste réalise un bilan. Est aussi réalisé un questionnaire THI pour connaître l’état émotionnel du patient souffrant de troubles auditifs. Notez que l’acouphène est dû à une perte auditive. La prothèse permet donc de pallier à cette perte d’audition. La prise en charge sera différente selon que cette perte d’audition est apparente ou non.

Le traitement médicamenteux

Il en existe là aussi plusieurs types. Les gouttes auriculaires précèdent en général un traitement plus important. Elles permettent de nettoyer l’oreille pour faciliter le bilan ORL. Les antalgiques permettent quant à eux de soulager la douleur ressentie par le patient souffrant d’acouphène. Les anxiolytiques sont prescrits lorsque les acouphènes génèrent des troubles dépressifs. Le traitement médicamenteux dure la plupart du temps entre 1 et 6 mois. Si au bout de 6 mois le patient ne remarque aucune amélioration, il verra son traitement modifié par son médecin.

La sophrologie

Comme nous l’avons vu précédemment, les acouphènes peuvent avoir un certain retentissement dans la vie des personnes acouphéniques. Lorsque cet impact est important, la sophrologie peut apporter un mieux-être aux individus. Il leur sera alors proposé des exercices de respiration et de détente musculaire, par le biais de mouvements doux. Seront aussi proposées aux patients des séances d’introspection pour faciliter la prise de conscience de soi et la gestion de ses émotions. Le but des séances de sophrologie est de détourner l’attention des patients de leur acouphène. Il est même possible, selon les conséquences et les besoins du patient, d’inclure des exercices pour lutter contre les insomnies. La plupart des patients acouphéniques suivant des séances de sophrologie affirment ressentir un mieux-être et une baisse d’intensité de l’acouphène à la suite des séances.

L’orthophonie

Cette pratique utilise des stratégies provenant tout à la fois de l’anatomophysiologie des voies auditives, de la psychologie, de l’audiologie et de la neurophysiologie. L’orthophonie est conseillée aux patients souffrant d’un manque de concentration à cause de leurs acouphènes.

La psychothérapie

On recourt à une psychothérapie lorsque l’acouphène trouve son origine dans un choc traumatique. Ella aura alors une action sur la dépression, l’anxiété, les insomnies ou la focalisation extrême portée sur la gêne auditive ressentie.

L’acupuncture

Elle permet d’agir sur les déséquilibres (soit du système nerveux, soit de la rate, du foie et du rein) qui seraient à l’origine des acouphènes (selon la médecine chinoise ancestrale). Dans le cas des acouphènes, les aiguilles sont posées dans les zones énergétiques se trouvant dans le pavillon auriculaire.

L’hypnose

Cette technique aide à prendre de la distance par rapport aux événements relatifs à notre état de conscience. Le patient acouphénique peut donc se distance de la gêne sonore qu’il ressent.

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