Audiométrie subjective : à quoi sert-elle ?

Considérée comme le premier examen réalisé par le spécialiste ORL, l'audiométrie permet de mesurer l'audition, autant au niveau des sons (audiométrie tonale) que des mots (audiométrie vocale). Lorsqu'elle est subjective, l'audiométrie implique une proactivité de la part du patient qui doit participer en fournissant des réponses. En plus de cet examen, d'autres examens dits "objectifs" sont menés, ne nécessitant pas d'action de la part du patient. A quoi sert l’audiométrie subjective et quels en sont les contours ? On vous répond dans cet article.

Qu'est-ce que l'audiométrie subjective ?

L'audiométrie subjective est un test auditif destiné à évaluer la capacité d'audition d'une personne face à différents sons. Cette technique nécessite de la personne testée de fournir des réponses, contrairement à l'audiométrie objective qui évalue les réponses physiologiques de l'oreille face au son produit. Le terme de "subjectif" fait donc référence à l'intervention du patient dans le processus d'examen auditif.

L’audiométrie subjective, un examen indispensable pour préserver une bonne santé auditive

L'audition a un impact significatif sur le confort de vie au quotidien et peut avoir une incidence sur plusieurs aspects, comme la faculté de communiquer. Au fil des années l'audition peut baisser, voire disparaître de manière irréversible. Cela est notamment dû à des problèmes de santé en particulier ou tout simplement à l'âge. Évaluer sa santé auditive est donc indispensable pour maintenir une vie confortable et interagir avec son environnement sans difficulté. L'audiométrie subjective figure parmi les examens les plus communs pour mesurer la santé auditive et mettre en lumière la présence d'une perte auditive à un stade plus ou moins avancé. En outre, l'examen de l'audiométrie subjective détecte des troubles particuliers, comme une perte auditive de basses fréquences ou de hautes fréquences notamment causée par l'âge.

Audiométrie tonale et vocale dans la détection subjective de la perte d’audition

En pratique l'audiométrie subjective comprend à la fois l'audiométrie tonale et l'audiométrie vocale. En comprendre les contours permet de mieux aborder cet examen complet de l'audition.

Audiométrie tonale et test subjectif de l'audition

L'audiométrie tonale fait partie de l'examen subjectif de la santé auditive du patient. Son objectif principal est de rechercher ce qu' entend l'oreille humaine, en partant de fréquences qui se mesurent en Hertz (Hz). En règle générale l'audiomètre évalue les fréquences allant de 250 Hz à 8 000 Hz pour les plus aigus. De leur côté, les décibels (dB) désignent l'intensité des sons produits. En principe l'oreille humaine peut détecter des sons à 0 dB, ce qui n'est pas le cas pour les personnes atteintes de troubles auditifs. Une fois que le médecin a réalisé l'audiogramme il calcule la moyenne des seuils de Hz obtenus. Le résultat indique le niveau d'audition du patient et le degré de gravité de sa surdité éventuelle. L'audition est considérée comme normale jusqu'à 20 dB et sévère à partir de 70 dB. Au-delà de 90 dB on considère que le patient est atteint d'une surdité profonde.

L'audiométrie vocale pour évaluer la perception des sons humains

L'audiométrie vocale s'intéresse plus particulièrement à la voix humaine et à la manière dont le patient perçoit les sons. Pour évaluer cet aspect important de la compréhension auditive le professionnel sélectionne des mots et les diffusent dans un casque. Le patient est ensuite amené à répéter les mots entendus. L'objectif est de déterminer à partir de quel volume sonore (intensité) le patient éprouve des difficultés à répéter correctement les mots perçus. Cela permet de fixer un seuil d'intelligibilité et de compléter l'audiogramme précédent de manière plus précise.

Quel est l'intérêt de l'audiométrie subjective ?

Il est bien légitime de se demander à quoi sert l'audiométrie subjective. Sur ce point on estime qu'elle répond à deux objectifs principaux. D'une part, évaluer le seuil auditif du patient sous plusieurs fréquences différentes, permettant de détecter les fréquences d'altération de l'audition et ainsi de mieux diagnostiquer le type de surdité (surdité perceptive ou de transmission). D'autre part, d'évaluer le niveau de sévérité de la perte auditive. A partir de ces éléments le professionnel de santé choisit un traitement adapté comme des prothèses auditives ou des implants cochléaires. En pratique, l'audiométrie subjective permet également de suivre l'évolution de l'état de santé auditive du patient. Produit à plusieurs reprises il permet de savoir si l'audition se dégrade avec le temps et quels sont les facteurs rentrant en ligne de compte.

Déroulement de l'examen d'audiométrie subjective

L’audiométrie subjective est un examen auditif non invasif, qui ne procure aucun inconfort pour le patient. Son objectif est de connaître le niveau de sensibilité de l'oreille face à des sons, des fréquences et intensités variables. Comment se déroule concrètement le test d'audiométrie subjective ? Le professionnel de santé place son patient dans une cabine insonorisée afin d'exclure tout bruit extérieur susceptible d'interférer avec le bon déroulement de l'examen. Pour le test d'audiométrie tonale, le professionnel de santé auditive place un casque sur les oreilles du patient et lui propose plusieurs sons soumis à différentes fréquences. Les sons purs sont diffusés dans chaque oreille l'une après l'autre. Le patient appuie sur un bouton à chaque fois qu'il entend un son, ce qui permet de détecter le moment à partir duquel le patient perd sa capacité auditive. De son côté le test d'audiométrie vocale nécessite également l'utilisation d'un casque pour le patient qui doit répéter les mots entendus. Cela permet notamment d'évaluer la présence éventuelle de troubles de la compréhension.

Interprétation des résultats et issues possibles

Les résultats de l'examen sont affichés dans un audiogramme complet qui prend la forme d'un graphique. A partir de cet élément le professionnel de santé détermine le type de perte auditive et sa sévérité avant de fournir des recommandations en conséquence. Bien entendu il discute des résultats avec son patient et lui propose des solutions adaptées. Il peut notamment s'agir d'un suivi médical simple en cas de perte auditive légère comme de protections contre le bruit pour éviter d'aggraver la situation. Si la sévérité de la perte auditive l'exige, l'ORL propose des aides auditives ou des implants cochléaires à son patient. Certains appareils auditifs sont remboursés à 100 % depuis le 1er janvier 2020 grâce au 100 % Santé, ce qui permet à la personne concernée de ne pas être en difficulté financière pour l'achat de ses appareils auditifs.

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